Si vous avez remarqué une petite cicatrice ronde sur le bras gauche de quelqu’un – ou si vous en avez une vous-même – sachez qu’il s’agit d’une trace laissée par un vaccin historique . Cette cicatrice est un héritage des campagnes de vaccination contre la variole, une maladie dévastatrice qui a frappé l’humanité pendant des siècles.
Le vaccin contre la variole : un tournant dans l’histoire médicale
La variole, maladie virale extrêmement contagieuse et souvent mortelle, ravageait des populations entières jusqu’à l’invention du vaccin en 1796 par Edward Jenner . Ce vaccin, développé à partir du virus de la variole vaccinale ou vaccin (une forme atténuée de la variole), a été le premier de l’histoire et a permis de réduire les épidémies de manière significative. En 1952, la variole fut déclarée éradiquée aux États-Unis, et en 1980, elle fut complètement éradiquée dans le monde, ce qui reste une réussite majeure de la médecine.
Pourquoi cette cicatrice est-elle si particulière ?
cicatrice
Contrairement aux vaccins actuels, le vaccin contre la variole était administré par une technique unique utilisant une aiguille bifurquée . Cette aiguille, dotée de deux petites pointes, perçait la peau à plusieurs reprises pour introduire une petite quantité du virus dans le derme. Cette méthode créait une réaction cutanée caractéristique : une cloche se formait au point d’injection, qui finissait par éclater, laissant derrière elle une croûte puis une cicatrice circulaire. « Cette cicatrice est le témoignage d’une époque où la médecine luttait contre des maladies autrement mortelles », explique Lydia Mammar, spécialiste en histoire médicale.
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